Fervent défenseur des droits de l’homme, Robert Badinter, manquera à l’humanité.
Avocat, universitaire, essayiste et politique français, Robert Badinter a marqué l’histoire de la République Française en permettant l’abolition de la peine de mort. Figure nationale, Robert Badinter nous a quitté le 9 février dernier à l’âge de 95 ans, laissant derrière lui, un pan de notre histoire.
Robert Badinter, homme aux multiples facettes, créé son cabinet d’Avocats en 1965 avant de démarrer sa carrière politique en 1981 en tant que ministre de la justice. C’est cette même année qu’il obtiendra l’abolition de la peine de mort le 17 septembre, jour où il prononce un discours qui restera dans les mémoires :
"Monsieur le président, Mesdames, Messieurs les députés, j'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France".
Le texte sera adopté à l’Assemblée Nationale, le 18 septembre 1981 puis voté au Sénat le 30 septembre 1981, devenant ainsi la loi n°81-908 du 9 octobre 1981. La peine capitale n’étant pas abolie dans le monde, Robert Badinter continuera le combat, et ce, jusqu’à la fin de ses jours. Il présidera au Conseil Constitutionnel de 1986 à 1994 puis sera élu sénateur jusqu’en 2011.
Au-delà de son parcours, c’était un homme de convictions, généreux et bienveillant qui a autorisé notre association à donner son nom à l’un de ses établissements en 2011.
Le foyer d’hébergement Robert Badinter accueillant des personnes en situation de handicap sur la commune de Lunel, ne cessera d’honorer son nom et sa mémoire.
© Philippe grangeaud / Solfé communications
Un hommage national sera rendu mercredi 14 février, place Vendôme, à Paris où se trouve le ministère de la justice, a annoncé l’Elysée.