En marge de la 13e édition du salon Handijob qui s'est tenu au Corum ce mardi, pas moins de 80 entreprises ont ouvert leurs portes à environ mille individus en situation de handicap, qu'il soit "visible" ou "invisible". Une opportunité en or pour les participants, avec plus de 350 postes à pourvoir. Dès l'inauguration du salon mardi matin, les allées de cette 13e édition du Handijob ont été prises d'assaut, offrant plus de 350 opportunités d'emploi, notamment des postes de conducteurs chez Transdev et TAM, des postes de techniciens et d'électriciens chez Eiffage, ainsi que des opportunités pour des infirmiers et des pharmaciens au CHU. La présence de 80 entreprises et 30 centres de formation a marqué cette journée unique, qui a attiré un millier de participants.
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"Ils apportent un regain de dynamisme", souligne un représentant du Département, Thierry Almarcha, mettant en avant le soutien financier aux associations favorisant l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Il exprime également le désir de contrer les préjugés persistants, affirmant que le handicap ne suscite plus autant d'appréhension. "À compétences égales, les employeurs reconnaissent que la présence de ces individus apporte une dynamique positive."
Ikram Semrisse, une jeune femme de 25 ans en situation de handicap depuis un accident survenu il y a huit ans, arpente les stands avec détermination. Diplômée d'un master, elle vise un poste d'acheteuse industrielle et passe un entretien prometteur avec un recruteur de l'aéroport. Son expérience de deux ans sur un poste similaire retient l'attention du recruteur : "Elle a le profil, nous la recontacterons probablement." Souriante, Ikram envisage de participer à une dizaine d'entretiens au cours de la journée.
Paradoxalement, l'invisibilité prédominante du handicap dans les allées du salon frappe les esprits. Un participant, Théo, touché par un traumatisme sonore affectant son oreille interne, porte des appareils auditifs mais ne se considère pas comme handicapé. Il envisage même une reconversion dans la cuisine, nourrissant l'espoir que le salon puisse l'aider dans cette démarche.
Didier Passieux, chargé d'étude et du développement rappelle : «une entreprise devant avoir au moins une personne dans son effectif s’expose à une pénalité de 400 fois le Smic horaire (11,52 € bruts) et de 1 500 fois au bout de trois ans » précise donc que ne pas respecter cette obligation expose l'entreprise à des pénalités conséquentes.
La déléguée régionale adjointe, Christine Galli, souligne les progrès dans la réduction du nombre de demandeurs d'emploi en Occitanie, passant de 55 000 à 51 000. Elle insiste sur le fait que l'insertion ne repose plus seulement sur les individus, mais également sur les entreprises accueillantes, soulignant l'importance de l'inclusivité dans le processus d'embauche.
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